Résidence de création de l’artiste Lika Guillemot

Nous avons le grand plaisir d’accueillir l’artiste française Lika Guillemot pour une résidence de création au département des textiles de la MMAQ jusqu’au 14 décembre 2012 afin de poursuivre le projet Panser les siens qui a débuté à Paris avec le Collectif des yeux.

Comment, en tant qu’artistes, pouvons-nous aider nos proches à alléger leurs maux?

Le projet Panser les siens tente de répondre à cette question en créant des dessins, des organes et des prothèses, sortes d’ex-votos permettant de symboliser les maux corporels. L’idée est de rendre visible, de mettre au dessus ce qui est habituellement en dessous, caché, en retournant la peau sans l’esquinter. Sortir du non-dit le mal de l’autre, afin de le partager pour l’alléger. L’objet crée un espace à penser entre la maladie, le corps et la création.

Une première prothèse a été réalisée pour une une exposition en mai à Bruxelles. Cette résidence à la Maison des métiers d’art de Québec sera l’occasion pour Lika de créer une demi-douzaine de prothèses en lien avec les expressions corporelles.

Plasticienne, diplômée de l’école ENSAAMA (Olivier de Serres) en 2002 et obtient un master en art contemporain et nouveaux médias en 2007. Lika Guillemot travaille sur la notion de matrimoine. Une recherche plastique autour du fil comme idée et matériau, interrogeant le corps, l’enveloppe et la transmission. Ces travaux se déploient sous forme de dessins, tissages, coutures, montages vidéo.

Nous vous invitons à découvrir le projet En Mutation de Lika Guillemot, Biño Sauitzvy et Magali Gaudou en visionnant le vidéo ci-bas. Le projet Panser les siens suivra un parcours semblable en passant par la performance et en se concluant par la vidéo.

Noir est le point de départ de l’ensemble En Mutation. Une tache qui semble croitre, pousser en son sein, prendre vie. La volonté première est de se recroqueviller, de se blottir et de prendre un temps de réflexion sur soi. De l’hibernation découle la transformation. Un être différent sortira. Un changement profond et intérieur. En Mutation tente de rendre visible ce changement, de donner formes aux différentes possibilités de l’être, de les mettre en lumière. En invitant le performer Biño Sauitzvy à habiter la chrysalide, il s’agissait de créer de la distance entre l’œuvre et l’artiste. Prendre du recul pour voir les choses dans leur ensemble et donner une autre lumière au propos.